J’ai toujours aimé les grands changements, les nouveaux départs, les projets qui démarrent, les plans parfois un peu fous, mais tellement enthousiasmants.

J’ai moi-même vécu une reconversion, qui m’a beaucoup appris, à un moment où je n’étais plus satisfait d’une vie professionnelle que j’avais pourtant mis presque quinze ans à construire. Elle avait tous les signes extérieurs de la réussite : j’avais un job bien payé, pour une multinationale dans le secteur de l’agro-alimentaire, une belle voiture de fonction, une carrière prometteuse. Seulement voilà, malgré ces très bonnes conditions, et après des années pendant lesquelles j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler pour cette entreprise, je n’y trouvais plus mon bonheur. J’avais 35 ans, et j’étais malheureux au travail, je cherchais un sens à cet empilement d’activités, d’envies, de frustrations, que je n’arrivais pas à trouver. Bref, il était grand temps que je (me) bouge !

« Ce nouveau domaine professionnel »

J’ai quitté cette entreprise en 2014 avec un projet plus ou moins ficelé, mais de l’enthousiasme à revendre et la ferme volonté de me consacrer à l’accompagnement des évolutions professionnelles, d’en faire mon métier. J’ai repris des études en sciences humaines en cours du soir, je me suis formé à la conduite du changement, à l’accompagnement des transitions… Et surtout, en faisant tout ça, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes avec qui j’ai eu des échanges passionnants, qui m’ont permis de faire mes premiers pas dans ce nouveau domaine professionnel. Quelques mois après ma démission, je réalisais mes premiers bilans de compétences, et un an plus tard j’intégrais un organisme qui venait tout juste de prendre la responsabilité d’un nouveau service gratuit à destination des actifs : le conseil en évolution professionnelle. J’y suis resté presque 5 ans, et j’ai fait des projets de reconversions et de formation continue des personnes que je rencontrais mon quotidien professionnel avec beaucoup de plaisir.  Fin 2019, les missions des Fongecif évoluent et je choisis de rejoindre l’APEC, au service des entreprises cette fois. Et en septembre 2021, je rejoins Nadia dans la montgolfière d’Avenir Professionnel. Sept ans après ma décision, je ne regrette rien, bien au contraire !

« Se saisir de sa liberté »

Je crois profondément que nous devrions pouvoir changer aussi souvent et aussi facilement que l’on souhaite de métier, d’entreprise. Que chacun devrait pouvoir exercer autant de métiers qu’il le souhaite. Que les collaborations de travail sont des aventures humaines dans lesquelles chacun à tout à gagner en croisant les compétences et les opportunités de réalisations, les souhaits de développement et les situations apprenantes. Je crois également que chacun doit pouvoir se donner les moyens de se saisir de sa liberté, notamment dans son travail, en étant le plus authentique possible, au plus près de ses talents, de ses atouts, de ses valeurs.

Et j’aime l’idée de participer (à ma petite échelle !) à ce que le monde puisse évoluer dans ce sens.